Madagascar, une île riche au naturel et… en « intellectuels pauvres »

Madagascar se localise dans la partie occidentale de l’océan indien, au sud-est de l’Afrique. Cette fascinante destination touristique est l’un des pays pauvres de la planète à économie très fragile. La majorité de sa population vive dans une extrême pauvreté renforcée davantage par des crises socio-politiques… Face à cette situation difficile, bon nombre d’intellects malgaches n’ont pas leur vraie place.

 

plage de madagascar au nord

 

Visiter Madagascar, une île gâtée par la nature

Madagascar est doté de plus grands atouts, non seulement sa population, sa culture, son histoire, mais aussi et surtout ses sites naturelles. Avis aux touristes voulant visiter l’île car ils peuvent découvrir les parcs nationaux au nombre d’une cinquantaine, les réserves spéciales et naturelles, les forêts protégés, les parcs marins.

Quoi de plus surprenant que de planifier un voyage de découverte à Madagascar car sa nature est aussi réputée par les rizières à perte de vue.

Il est possible d’admirer pour cette occasion les richesses emblématiques de Madagascar, entre autres les baobabs dans l’ouest ou le sud du pays, et les lémuriens se réfugiant dans toutes les aires protégées.

 

Lémuriens de Madagascar

 

Le pays possède sept espèces de baobabs sur les huit qui existent dans le monde et de nombreuses espèces propres de lémuriens, dont 90 sont en voie de disparition.

Ne ratez surtout pas la détente auprès des plages de sable blanc et des eaux turquoise de la grande Île. Les beautés de Madagascar constituent son principal attrait touristique. Pratiquer la plongée sous-marine est encore possible dans ses eaux… Avis aux amateurs !

Avec autant d’atouts, le pays reste malheureusement un des plus pauvres de la planète. Le taux de pauvreté se voit encore augmenter depuis la crise socio-politique de 2009 à Madagascar. La plupart des secteurs d’activités rencontrent de problèmes. Le chômage se consolide, il y a un renforcement de la détérioration des indicateurs sociaux comme un taux de scolarisation des enfants en baisse… et pire encore, car les intellectuels malgaches ne trouvent presque plus leur place !

 

Pourquoi ne pas accorder aux intellects malgaches leur vraie place ?

Depuis sa création en 1961, l’Université d’Antananarivo (alias Université de Madagascar depuis 1988) ainsi que les Centres universitaires régionaux (ou CUR créés en 1977, devenant aussi des universités depuis 1988) rencontrent couramment divers problèmes. Ils sont liés aux infrastructures de ces universités dont les Université d’Antsiranana, Université de Fianarantsoa, Université de Mahajanga, Université de Toamasina et Université de Toliara, en plus de celle de la capitale, qui ne bénéficient pas beaucoup de réhabilitation depuis leurs constructions.

Non seulement les établissements universitaires malgaches ne sont pas rénovés mais la plupart de logements des étudiants sont aussi vieillis. Les étudiants vivent dans des bâtiments qui ne respectent plus les normes de la santé comme les cités universitaires d’Ankatso 1 et 2 à Antananarivo… Même si l’ex-dirigeant de la transition s’est efforcé à construire des cités universitaires, ils restent encore fermés jusqu’à maintenant.

 

université de Madagascar

 

A côté de ses problèmes d’infrastructures, les étudiants, tout comme les chercheurs, n’ont pas l’opportunité de pratiquer parallèlement à leurs études des jobs étudiants contrairement à ceux des universités des pays développés. Les intellectuels manquent ainsi de pratique et de moyens. Pourtant, ils ne gagnent durant chaque année universitaire qu’un faible taux d’allocations ne suffisant même pas aux besoins vitaux encore moins aux besoins pédagogiques.

Ces situations sont encore rendues difficiles face à un calendrier universitaire constamment perturbé, ces dernières années, à cause des revendications des enseignants-chercheurs sur la non-application d’une partie d’un décret sorti en 2009 relatif aux différentes indemnités. Alors que ces étudiants sont obligés de se soumettre à l’application du système LMD après que plusieurs actions ont été entreprises depuis 2003 par les décideurs. Les responsables ont-ils bien pensé aux moyens matériels, humains et financiers pour une bonne application de ce système ? Une telle application est soumise par un décret ministériel de 2008 en vue d’une réforme de l’enseignement supérieur à Madagascar.

 

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La nation malgache « produit » ainsi malheureusement des « intellectuels pauvres » ! Sans des mesures efficaces entreprises par les décideurs, ils deviendront dans un futur proche en… « pauvres intellectuels » car « Les problèmes d’argent, font chuter les capacités intellectuelles » ou encore « Il est bien connu que l’argent fait tourner les têtes. Mais lorsqu’il vient à manquer, il altère également la capacité de réflexion » (par Janlou Chaput, Futura-Sciences, 02/09/2013).